Quelque part dans la Seine Saint Denis, 4 plombes du mat'.
Les super flics de la BAC sont de retour, bardés de leur attirail quasi-militaire, de retour du " front" des banlieues. Fusil à pompe, basket, bombers noirs, pas mal d'égratignures. les aventuriers du quotidien à 7000 balles par mois. Bonne prise ce soir !
- Eh ! Gégé, amène ton cul ici !
Comment désobéir à l'unique sous-off' de cette taule, polak en plus ? Le gardien de la paix Germain Devaquet, Gégé pour les intimes et supérieurs, tout pimpant dans son uniforme bleu-flic s'avance, encore baillant. A peine sorti de l'école de la police, et déjà dans l'enfer du " 93".
- Mmmm ? Ok, j'arrive de suite chef ! Ah, belle cargaison ce soir ?
- Tu penses ! 12 blacks complètement torchés en train de brailler je-ne-sais-quoi depuis minuit aux Bleuets. Bon, prends en charge le premier de ces messieurs - moi, c'est cawa puis dodo ! Amuse-toi bien le bleu !
Pfffff. Et merde, douze gars à se colleter, douze dépositions à taper, douze places à trouver en cellule. Et pourtant, c'est pas la pleine lune ! Bon, garder son calme, prendre le premier gars au pif et le menotter face au bureau - pas compliqué non ? Ensuite, allumer la bécane - une espèce de machin-bidule à 15 Mhz, j'irai plus vite avec mon pied.
- Bien, bien. Alors, vous êtes monsieur ?
- Ph'nglui mglw'nafh R'lyeh, j't'emmerde poulet !
Houla, ça commence fort. Rester cool, ouais c'est ça le truc ! Comme à l'école !
- Mmm, très bien. Marrant ça comme nom. Vous écrivez comment R'lyeh ?
- Ïah, f'tehw R'lyeh, ïah !
- Et maintenant, votre adresse ?
- .wgah'nagl fjtagn, nous sommes partout, PARTOUT ! Un jour le maître s'élèvera depuis les eaux, au tréfonds du Pacifique !
- Aaah ! Vous êtes des îles ? Sympa ça.
- Crève poulet, CREVE ! T'auras beau faire, Cthulhu aura ta peau de macaque !
- Euh. Cthulhu ? C'est votre patron celui-là ? Bien, c'est bien de collaborer ! Ok, j'en ai fini avec vous, je peaufinerai seul votre déposition pour les faits. Signez-là ! Mouais, heureusement que c'est encore sur ma bécane ! Evitez de cracher la prochaine fois ! Bon, suivant ! Votre nom ? Ah, R'lyeh vous aussi ? Même famille ?
Organisation de la police
La représentation du Sceptre est assurée par le directeur même de la police nationale : bien que son choix soit officiellement fixé par décret du pouvoir exécutif, le Sceptre finit toujours par imposer son candidat, soit en truquant le dossier - histoire de le faire reluire au mieux - soit en mettant directement la pression, secrètement, sur les politiques.Ne pouvant être au courant de tout, le directeur de la DGPN dispose de relais discrets au sein de chaque préfecture, généralement dans le secrétariat particulier du préfet même, et au sein de chaque Direction régionale et départementale de la Sécurité publique. L'importance numérique de l'administration française permet de se camoufler très facilement pour les agents du Sceptre ! Les démasquer relève de l'exploit, ou de l'incompétence de ceux-ci.
Le fait de disposer du directeur même de la police permet de disposer de n'importe quel ordre de mission, du banal au plus tordu, mais toujours indiscutable ! De même, la plupart du personnel policier du Sceptre fait partie du corps des officiers de police - anciennement inspecteurs et commissaires, plutôt que des unités en uniformes, moins discrètes, moins bien formées et disposant de peu de pouvoirs.
Si beaucoup d'agents du Sceptre font partie des corps ordinaires de la police (stupéfiants, anti-gang, grand banditisme, finances, police judiciaire, criminelle, etc.), l'état-major de la section civile préfère obtenir des contacts dans des unités d'élites ou très influentes, disposant de matériels plus évolués et de compétences très étendues.
NB : vous remarquerez sans doute le faible nombre de professions proposées - il ne s'agit que des métiers propres à chaque unité, en dehors des officiers de police basiques. En aucun cas cette liste n'est limitative : à vous de vous débrouiller ! Mais si jamais le besoin d'un ch'tit coup de pouce se fait sentir, vous pourrez toujours employer l'excellent logiciel Byakhee, que notre cher Servant a jonché de centaines - que dis-je, de milliers ! - de professions diverses et variées.
La Police Nationale
Fondée en Juillet 1966, réformée en Janvier 1995, la Police Nationale a pour objectifs principaux le maintien des libertés individuelles et de l'ordre public, la défense des institutions nationales et la protection des citoyens et propriétés.La Police Nationale, déconcentrée sur 22 Préfectures de Police comprend :
- La DAPN (Département administratif de la PN),
- La DCPJ (cf. ci-dessous),
- Le DCSP (Directoire central pour la Sécurité publique), qui comprend notamment le GIPN (cf. ci-dessous),
- La DST (cf. ci-dessous),
- La DCPAF (Police de l'Air et des Frontières),
- Le DICCILEC (Directoire central chargé du contrôle de l'immigration),
- La DCRG (cf. ci-dessous),
- Les services actifs, comprenant les CRS, le SCTIP (Service de coopération technique international des polices), et le SPHP (Service de protection des hautes personnalités),
- L'IGPN (cf. ci-dessous),
- Les services répondant directement du Directeur national de la PN : le MILAD (Mission de lutte anti-drogues), l'UCLAT (Unité de coopération pour la lutte anti-terroriste), le SSMI (Service de sécurité du ministère de l'Intérieur) et le SCA (Service central automobile).
RAID.GIPN.CRS
[ Unité de Recherche, Assistance, Intervention & Dissuasion ][ Groupe d'Intervention de la Police Nationale ]
[ Compagnies Républicaines de Sécurité ]
L'équivalent civil du GIGN - la crème des flics en bref. Les agents du Raid sont capables d'intervenir dans toutes les conditions, y compris de sa propre initiative, pour n'importe quelle situation urgente. Un matériel digne de Mission Impossible et des nerfs d'acier fournissent un personnel ultra compétent - du moins en milieu urbain.
Attendez vous à réaliser l'impossible - ça ne demande qu'un peu plus de temps que le possible : prises d'otages, détournements, bombes cachées, recherche de criminels, etc sont votre pain quotidien !
Le RAID cohabite également avec une autre unité rattachée à la police : le GIPN, Groupement d'Intervention de la Police Nationale, créé en 1972 après les incidents des JO de Munich, constitué de 9 équipes de 7 hommes. Personnellement, je ne vois pas exactement la différence entre ces deux unités.
Et, enfin, comment ne pas évoquer les célébrissimes CRS ? Fondées en 1944, les Compagnies Républicaines de Sécurité forment les principales réserves de la police en cas d'urgence. En plus des missions traditionnelles de maintien de l'ordre, notamment en cas d'émeutes, les CRS exercent également la protection des ports et aéroports, les opérations anti-immigration, la protection de VIP, le sauvetage en mer et en montagne, etc.
D'après les mauvaises langues, seuls les Gardes mobiles de la Gendarmerie parviennent à se montrer aussi racistes, brutaux et tatillons que les CRS.
DCRG
[Direction centrale des Renseignements Généraux]La DCRG est chargée de la recherche et de la centralisation des renseignements destinés à informer le gouvernement ; elle participe à la défense des intérêts fondamentaux de l'Etat et concourt à la mission de sécurité intérieure. La DCRG est également chargée de la surveillance des établissements de jeux et des champs de courses.
Cependant, on peut difficilement oublier les conditions de création des RG. Fondés en 1941, ceux-ci avaient pour objectif de rassembler le plus d'informations sur les Juifs, les communistes, les résistants, etc. Les RG revendiquent cependant 1893 pour année de formation.
Aujourd'hui, les RG produisent régulièrement des rapports principalement axés sur les groupes d'extrême droite/gauche, les islamistes, les trafiquants de drogue, les blanchisseurs d'argent sale - sans pour autant oublier partis politiques, syndicats et églises ! Comment ont-ils leurs informations ? Ca, personne ne le sait exactement, mais ils parviennent toujours à tout savoir !
Les méthodes des RG sont ainsi souvent décriées, voire assimilées à celles notoirement abusives de la DGSE - on prétend même que les RG seraient impliqué dans l'affaire Ben Barka, l'affaire Markovic, et même dans le meurtre du prêtre pro-homosexuels Doucet.
Sous l'unique contrôle des préfets et de la direction générale de la police, les RG sont répartis entre 4 sections, dont les deux plus intéressantes sont :
- La sous-direction de la recherche centralise les renseignements en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et surveille les groupes à risques agissant sur le territoire national.
- La sous-direction de l'analyse, de la prospective et des faits de société opère la synthèse des informations recueillies dans le domaine social, financier ou des faits de société.
DST
[Direction de la Surveillance du Territoire]Créée en 1944 pour "lutter contre les activités d'espionnage et contre l'ingérence des puissances étrangères sur les territoires relevant de la souveraineté française", la direction de la surveillance du territoire a subi dès la fin des années 70, une importante évolution liée à l'apparition de deux phénomènes :
- Le glissement des activités d'espionnage du seul secteur militaire vers les domaines économique, scientifique et technique ;
- L'apparition puis la diversification de la menace terroriste.
La DST se présente aujourd'hui comme un service de sécurité intérieure dont la fonction essentielle est de rechercher le renseignement de sécurité et de suivre l'évolution diversifiée et incertaine des formes de la menace. Concrètement, les missions de la DST. sont traditionnellement de trois types : contre-espionnage, contre-terrorisme, protection du patrimoine économique et scientifique. De nouvelles menaces de niveau stratégique apparaissent et sont d'ores et déjà prises en compte, telles la prolifération des armes nucléaires, bactériologiques, chimiques et balistiques ou la grande criminalité organisée.
Détail intéressant : la DST dispose assez librement du sceau du secret défense, d'autant plus que c'est la seule agence (officielle) de contre-espionnage.
Si la DST est considérée comme la structure la plus professionnelle des services spéciaux français, beaucoup considérait qu'elle était également l'agence la plus efficace au niveau européen durant la Guerre Froide ! Mais en même temps, elle fut plusieurs fois accusée d'entretenir des relations trop poussées avec certains Etats pro-terroristes comme la Syrie, notamment en vue d'éviter des attentats en France.
Depuis un décret de 1982, la DST est divisée en 5 divisions :
- Le contre-espionnage, également chargé de la protection des ambassades.
- La sécurité économique, chargée de préserver les secrets industriels et commerciaux français.
- Le terrorisme international.
- Les services techniques, qui comprennent la PCR (Police des communications radioélectriques) et les stations d'écoutes.
- L'administration générale, qui gère les affaires intérieures de la DST.
IGPN
[Inspection Générale de la Police Nationale]L'inspection générale de la police nationale, dont la compétence est nationale, exerce le contrôle de l'ensemble des services actifs et des établissements de formation de la police nationale.
Mais n'oubliez surtout pas : la simple évocation des boufs carottes fait trembler n'importe quel policier. Idéal pour se débarrasser des curieux ou des éléments du Sceptre qui " dériveraient".
DCPJ
[Direction Centrale de la Police Judiciaire]Attention, on touche au fin du fin de la police ! La PJ est l'organe le plus prestigieux, et le plus célèbre de la " maison poulaga", divisée en plusieurs sections :
a) La sous-direction des affaires criminelles :
Chargée de la lutte contre les différents aspects de la criminalité organisée (à l'exception de la délinquance économique et financière), cette sous-direction comporte notamment :
- L'office central pour la répression du banditisme (O.C.R.B.) ;
- La 5ème division chargée de la lutte contre les atteintes aux biens (vols et trafics d'ouvres et objets d'art, de véhicules...) et aux personnes. Cette division comporte en son sein l'office central de lutte contre le trafic des biens culturels ainsi que des unités spécialisées chargées du démantèlement des réseaux de trafic de véhicules ou de faux documents administratifs ;
- La 6ème division chargée de la lutte contre les atteintes à la sûreté de l'Etat et les menées subversives et terroristes. Cette division est dotée d'un office central pour la répression du trafic des armes, des munitions, des produits explosifs et des matières nucléaires, biologiques et chimiques (O.C.R.T.A.E.M.S.) ;
- La 7ème division chargée de la lutte contre le trafic de stupéfiants. Cette division est formée de l'office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (O.C.R.T.I.S.).
- La 9ème division formée de l'office central pour la répression de la grande délinquance financière (O.C.R.G.D.F.). Cet office s'intéresse au blanchiment de capitaux. Cette division est chargée aussi de lutter contre les escroqueries et la fraude informatique. Une brigade centrale de répression de la criminalité informatique a été créée à cet effet ;
- La 10ème division chargée de la lutte contre le faux-monnayage et les contrefaçons. Cette division est formée d'un office : l'office central pour la répression du faux-monnayage (O.C.R.F.M.) ;
La police technique et scientifique (P.T.S.) regroupe les différents supports techniques d'aide à l'enquête. Installée à Ecully (Rhône), elle est au service de toutes les directions de la police nationale exerçant une mission de police judiciaire, de la gendarmerie et des magistrats du parquet et de l'instruction.
Outre la division de la logistique opérationnelle, ses principales composantes sont : :
- Le service central de documentation criminelle (S.C.D.C.)
Ce service effectue, grâce au fichier des recherches criminelles (F.R.C.), les rapprochements, signalements et descriptions des individus et des objets. Le F.R.C. est un fichier où sont enregistrées des informations recueillies sur le terrain par les policiers, à l'occasion de leurs enquêtes judiciaires. - Le service central de l'identité judiciaire (S.C.I.J.)
L'identité judiciaire, police technique du terrain, est chargée de fixer les lieux des crimes, de relever les traces et les indices, de les exploiter et de signaliser, par ailleurs, les malfaiteurs. - Le service central des laboratoires de police scientifique
Il assure la coordination administrative des 5 laboratoires de police scientifique implantés à Lille, Lyon, Marseille, Toulouse, et Paris et dans lesquels travaillent 250 ingénieurs et techniciens.